Inspirations

L'intrépidité ne consiste pas à faire quelque chose d'extravagant hors de notre portée, mais à explorer toute l'étendue de notre force. (Ch. Trungpa)

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Les temps qui ne sont pas nôtres

Nous ne nous tenons jamais au temps présent. Nous anticipons l’avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours; ou nous rappelons le passé, pour l’arrêter comme trop prompt : si imprudents, que nous errons dans les temps qui ne sont pas nôtres, et ne pensons point au seul qui nous appartient; et si vains, que nous songeons à ceux qui ne sont plus rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste. C’est que le présent, d’ordinaire, nous blesse. Nous le cachons à notre vue, parce qu’il nous afflige; et s’il nous est agréable, nous regrettons de le voir échapper. Nous tâchons de le soutenir par l’avenir, et pensons à disposer les choses qui ne sont pas en notre puissance, pour un temps où nous n’avons aucune assurance d’arriver.

Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé et à l’avenir. Nous ne pensons presque point au présent; et, si nous y pensons, ce n’est que pour en prendre la lumière pour disposer de l’avenir. Le présent n’est jamais notre fin :le passé et le présent sont nos moyens; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais.

(Blaise Pascal)

Sens dessus dessous

Ne tente pas de résister aux changements qui s’imposent à toi. Au contraire, laisse la vie continuer en toi. Et ne t’inquiète pas que ta vie soit sens dessus dessous. Comment sais-tu que le sens auquel tu es habitué est meilleur que celui à venir?

(Rûmi)

Dans votre île à vous

A l’avenir, soyez votre propore lumière, votre propre refuge.

Ne cherchez pas d’autre refuge.

N’allez en quête de refuge qu’auprès de vous-même.

Ne vous occupez pas des façons de penser des autres.

Tenez-vous bien dans votre île à vous, collés à la contemplation.

(Bouddha)

We are stardust

 

We are stardust, we are golden, we are billion year old carbon,
And we got to get ourselves back to the garden.

Le fond et la source

L’esprit humain n’est pas la pensée, mais le vide et la paix qui forment le fond et la source de la pensée.

(Houei-Neng)

Rien à faire

Le bonheur ne se trouve pas avec beaucoup d’effort et de volonté mais réside là, tout près, dans la détente et l’abandon. Ne t’inquiète pas, il n’y a rien à faire. Tout ce qui s’élève dans l’esprit n’a aucune importance parce que n’a aucune réalité. Ne t’y attache pas. Ne te juge pas. Laisse le jeu se faire tout seul, s’élever et retomber, sans rien changer, et tout s’évanouit et recommence à nouveau, sans cesse. Seule cette recherche du bonheur nous empêche de le voir.

C’est comme un arc-en-ciel qu’on poursuit, sans jamais le rattraper. Parce qu’il n’existe pas, qu’il a toujours été là et t’accompagne à chaque instant. Ne crois pas à la réalité des expériences bonnes ou mauvaises, elles sont comme des arcs-en-ciel. A vouloir l’insaisissable, on s’épuise en vain. Dès lors qu’on relâche cette saisie, l’espace est là, ouvert, hospitalier et confortable. Alors profites-en. Tout est à toi, déjà. Ne cherche plus. Ne va pas chercher dans la jungle inextricable l’éléphant qui est tranquillement à la maison.

Rien à faire

Rien à forcer

Rien à vouloir

Et tout s’accomplit spontanément

(Lama Guendune Rinpoché)

Avancer dans le noir

Que le travail de la pensée se fait dans le corps, j’en ai la preuve dans le bien-être profond que j’éprouve quand l’expression juste s’impose finalement à moi. Ce sont des moments d’aise et de légèreté où plus rien ne manque, où le bonheur est complet. Je souffre au contraire quand le processus est paralysé. J’ai parfois le sentiment que je ne m’en sortirai pas et suis pris de panique à l’idée que je vais échouer. C’est ce qui rend l’exercice de la pensée difficile, voire insupportable pour certains: parce qu’elle est la gestation de quelque chose de nouveau, elle avance dans le noir.

(Jean-François Billeter)

Un long processus silencieux

« Aucun peuple maintenant ne connaît le langage sensuel », écrit Jakob Boehme. Victimes du concept et du modèle, notre vie subtile écrasée sous le poids du général, nous évoluons dans des mondes stériles, faisant violence à tout, y compris à nous-mêmes. Avant de pouvoir parler, de pouvoir dire quoi que ce soit, nous devons nous unir, par un long processus silencieux, à la réalité. Seules de longues heures de silence peuvent nous conduire à notre langage, seules de longues étendues d’inconnu peuvent nous conduire à notre monde.

(Kenneth White)

« Continue d’avancer. »

A la question « qu’est-ce que le Tao? », un maître répondit sans hésiter: « Continue d’avancer ». Car comprendre la vie implique que l’on se meuve à son rythme, que l’on reconnaisse et accepte ses transformations quelque peu magiques et ses changements incessants. Cette acceptation remplit l’adepte zen d’un profond sentiment d’émerveillement, car il perçoit les choses dans leur éternel renouveau. L’origine et la fin de l’univers se situent dans l’instant présent, toutes choses naissent et meurent en ce même instant.

(Allan Watts)

Une seule chose

Now is the time of only one thing. That which I was born for.

(E. Hemingway)

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